Sifflements, bourdonnements d’oreille, gênes auditives… Les acouphènes sont des bruits sans source extérieure et perçus par le patient. Ils peuvent littéralement gâcher la vie. Nous allons examiner dans cet articles 7 plantes pour soulager les acouphènes de manière naturelle.
Les causes des acouphènes sont obscures et très diverses. Les spécialistes évoquent des origines physiques (vieillissement, excès de cérumen, traumatisme auditif…) et psychologiques (stress, dépression, choc émotionnel…).
Subjectif, objectif, neurologique, somatique… Il en existe de multiples types et cette diversité empêche de disposer d’un traitement unique et efficace.
Alors, comment les soigner ? La question n’a pas de réponse définitive. À tel point les patients, faute de traitement efficace, doivent se résoudre à vivre avec. S’il n’est pas encore question de les guérir, il est toutefois possible de les soulager. Et le meilleur remède contre les conséquences engendrées par les acouphènes est aussi le plus ancien : les plantes.
Pourquoi recourir aux plantes ?
L’humanité souffre d’acouphène depuis la nuit des temps. Il n’existe toutefois à ce jour aucun traitement médicamenteux pour en guérir. Si on en ignore les causes, le mécanisme de ce mal est en revanche mieux connu. Les symptômes sont souvent liés à des troubles circulatoires, à un excès de stress ou à un traumatisme. Ces désagréments, communs à d’autres pathologies, sont soignés par les plantes depuis des siècles. À tel point qu’un traitement naturel adapté peut atténuer fortement les bourdonnements, fatigues et troubles du sommeil liés à l’acouphène.
Les plantes bénéficient d’un crédit reconnu en termes de réduction de l’anxiété, d’apaisement de la douleur, d’amélioration de la circulation sanguine, de régulation du système nerveux.
Pourquoi s’en priver ?
Il est possible de combiner les plantes à l’infini, en fonction des maux à traiter et du métabolisme du patient.
7 d’entre elles sont particulièrement adaptées pour soulager les acouphènes :
- le Ginkgo bilboa ;
- l’aubépine ;
- la petite pervenche ;
- l’ail
- le magnésium (davantage minéral que végétal, mais à l’importance sous-estimé) ;
- l’actée à grappes noires ;
- la mélisse.
Dans quel cas les utiliser ? Sous quelles formes ? Voici les réponses :
1. Le Ginkgo biloba : la valeur sûre
Le Ginkgo biloba est la principale plante utilisée contre les baisses d’acuité visuelle, olfactive ou auditive,telles les acouphènes. Les feuilles de cet arbre asiatique possèdent des vertus stimulantes pour la circulation sanguine du cerveau. C’est également un antioxydant efficace contre de nombreux troubles cérébraux comme la maladie d’Alzheimer et le déclin cognitif.
Le ginkgo s’avère donc particulièrement indiqué pour soigner les acouphènes d’origine vasculaire. Son action vasodilatatrice permet une nette atténuation des symptômes, à condition de suivre le traitement pendant au moins deux mois.
Consommer et utiliser le Ginkgo biloba
Le ginkgo est commercialisé sous des formes multiples et de qualité inégale. L’extrait standardisé EgB 761 est le plus performant. On veillera donc à la présence de ce composant dans le traitement choisi.
Le ginkgo existe :
- en gélules : deux fois par jour (matin et soir) dans la plupart des prescriptions. 500 mg de feuilles par gélule est le dosage le plus courant ;
- en tisane et décoction : une tasse par jour. Compter entre 20 et 40 g de feuilles séchées et 5 minutes d’infusion par litre d’eau. Filtrer avant de boire ;
- en teinture mère : entre 20 et 40 gouttes dans un verre d’eau, 2 à 3 fois par jour.
2. L’aubépine : en synergie avec le Ginkgo biloba
Cardiotoniques, régulatrices de rythme cardiaque, les baies d’aubépine peuvent être associées au ginkgo afin d’en augmenter l’efficacité. Seule, elle ne constitue pas un remède contre les acouphènes.
En infusion, l’aubépine a des vertus sédatives. Elle peut donc aider à trouver le sommeil en cas de gêne liée à les acouphènes.
Et si cette dernière a des causes psychosomatiques, l’aubépine peut apporter un soulagement. En effet, elle est indiquée en cas de nervosité d’anxiété chronique et d’excès d’émotivité.
Consommer et utiliser l’aubépine
Les propriétés médicinales de cet épineux résident dans ses fleurs. Séchées, elles sont commercialisées sous plusieurs formes :
- en gélule : des mélanges ginkgo-aubépine existent. Idéal pour utiliser ces deux plantes en synergie, dans la cadre d’un traitement phytothérapique contre les acouphènes ;
- en tisane : environ 15 g de fleurs séchées pour un litre d’eau. Laisser infuser 10 minutes. À consommer le soir en cas d’anxiété liée aux symptômes de les acouphènes.
3. La petite pervenche : contre la maladie de Ménière
Cette plante aux fleurs violacées est très courante dans les sous-bois européens. Comme le Ginkgo biloba, elle agit positivement contre une circulation cérébrale défaillante et les troubles fonctionnels qui en découlent. Elle est donc parfaitement indiquée et efficace contre les acouphènes.
L’alcaloïde vincamine, dont la feuille de la petite pervenche est riche, apporte de bons résultats dans le traitement des symptômes liés à la maladie de Ménière : vertiges, pertes d’audition, acouphènes.
Comme l’aubépine, la petite pervenche complète très bien le Ginkgo biloba pour soulager les acouphènes.
Attention, les médecins mettent en garde contre des contre-indications liées à l’utilisation de la petite pervenche. Elle est par exemple déconseillée aux femmes enceintes ou en association avec d’autres médicaments. Dans tous les cas, un contrôle médical est indispensable.
Consommer et utiliser la petite pervenche
- en gélule : généralement dosées à 10 ou 15 mg. 2 à 3 comprimés par jour ;
- en tisane, sous forme de décoction : prévoir 30 à 50 g de feuilles séchées par litre d’eau. Laisser infuser quelques minutes.
4. L’ail : le remède culinaire
Cela semble relever de l’astuce de grand-mère, et pourtant il n’en est rien. L’ail, par ses effets bénéfiques sur l’hypertension, peut apaiser certains acouphènes dus à une pression artérielle excessive.
L’ail, par ses propriétés antibiotiques, agit également contre les acouphènes d’origine infectieuse. Il soulage les douleurs du conduit auditif.
Consommer et utiliser l’ail pour soulager les acouphènes
- En pratique, ce traitement passe par la table ! Il suffit d’augmenter la consommation d’ail, sans restriction. On peut tout simplement croquer une gousse, le tartiner sur du pain avec de l’huile d’olive ou l’utiliser comme ingrédient de cuisine. Le seul impératif étant d’en faire un usage quotidien ;
- Sous forme d’huile. En cas de douleur à l’oreille causée par des bourdonnements :
1. Presser une gousse d’ail cuite ;
2. La mélanger à de l’huile d’olive ;
3. Verser quelques gouttes de ce remède dans le canal auditif ;
4. Répéter quotidiennement l’opération si besoin.
5. Le magnésium : indispensable et sous-estimé
Le magnésium est un minéral essentiel pour la santé. Il joue un rôle important dans la régulation de l’humeur, de la fatigue et des douleurs musculaires.
Les carences en magnésium affectent le système auditif et peuvent aggraver les souffrances engendrées par les acouphènes. Augmenter l’apport en magnésium produit des atténuations significatives de certains symptômes.
Le corps ne produit pas cette substance et l’assimile mal : les insuffisances sont donc très fréquentes et régulièrement signalées par les médecins.
Consommer et utiliser le magnésium
- une alimentation adaptée permet d’ingérer une quantité suffisante de magnésium.
À privilégier :
– Les fruits de mer ;
– Le chocolat ;
– Le poisson ;
– Les fruits secs : noix, noisettes, amandes… ;
– Les céréales complètes.
- en gélule. Envisager dans ce cas une cure d’environ 4 semaines, pour 3 à 4 comprimés par jour.
6. L’actée à grappes noires : la plante féminine pour soulager les acouphènes
Utilisée par les Amérindiens pour faciliter les accouchements, l’actée à grappes noires est surtout réputée pour apaiser certains effets indésirables liés à la ménopause (bouffées de chaleur, anxiété, dépression). Elle soulage aussi en cas de règles douloureuses et de syndrome prémenstruel.
Cette sympathie particulière avec le métabolisme féminin s’explique par le fonctionnement des structures internes de l’actée, semblable à l’œstrogène.
Par ses qualités sédatives et anti-inflammatoires, l’actée produit de bons résultats contre les acouphènes.
Consommer et utiliser l’actée à grappes noires
Contrairement à l’aubépine dont on consomme les fleurs et au ginkgo dont on consomme les feuilles, c’est la racine de l’actée qui est utilisée.
- en gélule. Sous cette forme, l’actée est parfois commercialisée sous son ancien nom : la cimicifuga. Un comprimé par jour, aussi longtemps que nécessaire.
7. La mélisse : contre les spasmes
Connue comme plante médicinale depuis l’Antiquité, la mélisse est recommandée en cas de troubles nerveux. Elle aide à l’endormissement et atténue les bourdonnements d’oreille d’origine pulsatile.
D’une manière générale, la mélisse procure une détente générale des muscles et du système nerveux.
Bien qu’elle ne génère pas d’effets indésirables, il est préférable de demander l’avis d’un praticien avant d’entreprendre un traitement à la mélisse.
Consommer et utiliser la mélisse
Les racines, les tiges et les feuilles de la mélisse sont utilisées en phytothérapie.
À noter que l’eau de mélisse, célèbre panacée, ne produit pas d’effet dans le cas d’acouphènes.
- en gélule, 3 fois par jour ;
- en infusion : 2 cuillères à café de feuilles pour 250 ml d’eau frémissante. Laisser infuser 10 bonnes minutes et filtrer avent de boire. Compter 2 à 3 tasses par jour.
En résumé
Même si le Ginkgo biloba est le remède naturel le plus universel contre les conséquences des acouphènes, d’autres plantes peuvent le compléter utilement.
Atttention toutefois aux contre-indications que peuvent présenter une utilisation inadaptées des plantes médicinales. Si vous suivez déjà un tratement médicamenteux, les plantes peuvent perturber celui-ci et parfois même s’avérer dangereuses.
Pour connaître la meilleure combinaison et surtout celle adaptée à votre cas, il est utile de consulter un spécialiste avant d’entreprendre toute cure de phytothérapie. Selon les cas vous pouvez consulter :
- le phytothérapeute, médecin généraliste formé à cette spécialité, est le plus à même d’élaborer un traitement adapté.
- le naturopathe, dont l’approche est plus globale, peut être d’une aide précieuse. Il peut conseiller utilement en cas de déséquilibre alimentaire responsable d’acouphène.
Enfin, les acouphènes peuvent avoir des causes musculaires, osseuses, voire dentaires. Pour ces cas de figure, les plantes ne produiront que peu d’effet.